La lutte à la berce du Caucase reprend en Chaudière-Appalaches

arrachage berce du Caucase en Chaudière-Appalaches

Une troisième et dernière année d’éradication gratuite dans la région

Les neuf organismes de bassins versants (OBV) de la Chaudière-Appalaches ont repris la lutte à la berce du Caucase. Depuis début mai, ils arpentent les sites connus pour arracher cette plante exotique envahissante dont la sève peut causer de sérieuses brûlures. Toutefois, ils invitent la population à rester vigilante lors de leurs activités extérieures et à signaler la présence de berce du Caucase à www.byebyeberceducaucase.com. Vu la situation exceptionnelle, des mesures sont prises pour assurer la sécurité des employés comme de la population lors des interventions.

Une lutte essentielle

« On ne peut pas remettre la lutte à plus tard! Si on relâche notre effort, tout ce qui a été investi pour éradiquer cet envahisseur n’aura servi à rien. Il faudra tout recommencer, » explique François Lajoie, agronome et directeur général de l’OBV de la Côte-du Sud.

En effet, chaque plant qui se rend à maturité produit de 10 000 à 20 000 graines. Lorsqu’elles tombent au sol, elles peuvent rester en dormance jusqu’à 5 ans avant de donner naissance à de nouveaux plants de berce du Caucase. Certains sites très envahis démontrent des résultats probants qu’une lutte intensive et un suivi régulier peuvent éradiquer cette plante.

« On pense aussi aux gens qui sortent à l’extérieur et se promènent sur leur propriété et qui doivent demeurer prudents avec la COVID-19 et la berce du Caucase, » ajoute Véronique Brochu, directrice générale du COBARIC et coordonnatrice de projet régional.

Les organismes de bassins versants sont d’avis que les gens doivent connaître les risques et rester vigilants.

Une procédure de signalement simple

Le succès de la lutte dépend grandement de la vigilance de la population.

« Ils sont nos yeux sur le terrain. La Chaudière-Appalaches, c’est trop grand pour qu’on couvre tout le territoire, » explique Véronique Dumouchel, directrice générale d’OBAKIR.

S’ils aperçoivent de la berce du Caucase, les citoyens peuvent visiter le www.byebyeberceducaucase.com, où ils trouveront toutes les informations essentielles pour identifier la berce du Caucase et signaler sa présence aux OBV. Une ligne téléphonique est également à la disposition de la population : 581 224-6671. Les OBV se chargent par la suite de confirmer sa présence et de l’arracher de façon sécuritaire, tout à fait gratuitement.

Des précautions en temps de pandémie

Les directives sont claires : un seul employé par véhicule, respect de la distanciation de 2 mètres et lavage des mains périodique. Lors de l’éradication, les employés sont munis d’équipement de protection individuelle : combinaison étanche, gants, bottes et visière. Ces équipements sont efficaces contre la sève de la berce du Caucase, mais elles préviendront également la propagation de la COVID-19 parmi les employés des organismes. Il y a quelques semaines, les organismes ont obtenu les autorisations du gouvernement pour se déplacer sur le territoire de la Chaudière-Appalaches comme service essentiel.

Une saison 2019 réussie

En 2019, les OBV ont arraché plus de 80 000 plants de berce du Caucase à travers la Chaudière-Appalaches. Plusieurs colonies de berce du Caucase ont été localisées grâce à la vigilance des citoyens qui ont signalé sa présence. Cela représente plus de 550 interventions menées sur une superficie équivalant à 484 terrains de football! Au total, les équipes ont procédé à 1 500 heures d’arrachage de plants, priorisant ceux en floraison dont les graines représentent un risque pour la création de nouvelles colonies. La sensibilisation a ainsi porté ses fruits, et les OBV espèrent le même succès pour la saison 2020.

À propos de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase

Le projet d’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches, mené par les 9 OBV de Chaudière-Appalaches, vise à contrôler et éradiquer cette plante exotique envahissante dangereuse pour la santé humaine. Financé par le Fonds d’appui au rayonnement des régions, qui est administré par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et appuyé par la Table régionale des élus municipaux de la Chaudière-Appalaches, ce projet de 3 ans (2018-2021) permettra d’obtenir les meilleurs résultats possibles grâce à leurs efforts soutenus et concertés.