2019 : plus de 80 000 plants de berce du Caucase éradiqués

Une invasion sous contrôle en Chaudière-Appalaches

L’année 2019 a été une réussite. De mai à octobre 2019, 30 personnes réparties en 9 équipes ont traité plus de 80 000 plants de berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Au total, plus de 550 interventions ont été menées sur une superficie équivalant à 484 terrains de football. Il s’agissant de déraciner des plants ou de vérifier qu’ils n’avaient pas repoussé sur les sites déjà traités.

La population, une alliée indispensable

Par courriel ou par téléphone, les gens se sont manifestés en grand nombre pour signaler la présence de berce du Caucase.

« Nous comptons plus de 200 signalements cette année. »
– Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière.

Ces signalements ont mené à la découverte d’une cinquantaine de nouveaux sites, le total s’élevant maintenant à 533 sites connus dans la région.

La campagne de sensibilisation Bye bye berce du Caucase, relayée par les médias, les municipalités et tous les autres partenaires, a fortement contribué à rejoindre les gens. Parce que la population reste indispensable pour la réussite de ce projet d’éradication.

« Les gens, ce sont nos yeux sur le terrain. »
– Zineb Bennani, directrice générale par intérim du Conseil de bassin de la rivière Etchemin.

Objectif atteint : zéro graine au sol

L’objectif était de s’assurer qu’aucune graine ne tombe au sol pour éviter la création de nouvelles colonies. Et c’est réussi! C’est pourquoi les équipes ont procédé à 1 500 heures d’arrachage de plants, priorisant ceux en floraison. Un travail colossal!

« C’est tout un défi d’arracher avec les températures et l’humidité l’été, » rappelle Michel Grégoire, directeur de l’Organisme de bassin versant du fleuve Saint-Jean.

Le travail est exigeant avec les combinaisons qui ne laissent pas passer l’air. Il y a en plus les vêtements longs en-dessous pour limiter les risques, le protocole pour éviter de contaminer leur environnement ou eux-mêmes.

Les résultats sont encourageants pour la deuxième année de trois de l’Offensive régionale de lutte à la berce du Caucase en Chaudière-Appalaches. Les 9 organismes de bassin versant de la région poursuivront leurs efforts concertés pour une troisième année en 2020.

« Pour la dernière année du projet, on veut miser sur la sensibilisation et outiller les municipalités et la population. Parce que la lutte devra se poursuivre au-delà du projet régional. »
– Marie-Andrée Boisvert, directrice générale de l’organisme de bassins versants de la zone du Chêne.

La berce du Caucase, plante exotique envahissante dangereuse pour notre santé

La berce du Caucase peut mesurer de 2 à 5 mètres de hauteur et ses feuilles, atteindre 1,5 mètre de largeur et 3 mètres de longueur. Les fleurs blanches forment des ombelles dès le mois de juillet. Ces dernières vont brunir lorsqu’elles deviendront des graines. Une berce du Caucase peut généralement produire de 15 000 à 20 000 graines, d’où l’importance d’empêcher leur propagation pour limiter l’invasion de la plante.

Le danger provient de sa sève, incolore et indolore au premier contact avec la peau. Toutefois, les toxines présentes dans la sève s’activent quelques heures plus tard par la lumière naturelle ou artificielle, causant alors de sévères brûlures, entre autres.

 

Vous pouvez consulter le communiqué de presse diffusé auprès des médias.