La qualité de l’eau, une préoccupation régionale

Plus de 100 personnes de tous les milieux au 6e Forum régional sur la qualité de l’eau en Chaudière-Appalaches

Le 7 juin dernier, plus d’une centaine de personnes se sont réunies dans le cadre du 6e Forum régional sur la qualité de l’eau en Chaudière-Appalaches sous la thématique « Une responsabilité partagée ». La journée de conférences organisée par les organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches et le Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches a permis autant aux citoyens qu’au milieu municipal de répondre à leurs questionnements sur leurs devoirs et leurs pouvoirs quant à la qualité de l’eau, qu’on parle d’approvisionnement en eau potable par puits privé ou d’installation septique.

Une responsabilité partagée

« Éduquer et outiller la population est une priorité, autant pour les OBV que pour le CRECA. Tous ont le pouvoir de poser des actions pour l’environnement tout en préservant notre santé. »

– Véronique Dumouchel, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Etchemin

Ainsi, les participants issus des MRC et des municipalités, mais également des citoyens impliqués dans leur association de riverains ont pu exprimer leurs expériences et préoccupations et obtenir des pistes de solution et des contacts pour les accompagner.

Retour sur les conférences

Les quatre conférenciers présents ont ainsi fourni des informations pertinentes. Le panel en fin de journée a permis de mettre en relation leurs connaissances et leurs expertises pour répondre au mieux aux nombreuses questions des participants. Les présentations et les éléments clés du Forum régional sur la qualité de l’eau en Chaudière-Appalaches seront disponibles d’ici quelques semaines sur le site Internet des Organismes de bassins versants de la Chaudière-Appalaches au www.obv-ca.org/forum-regional-sur-leau-2023. En attendant, voici un retour sur ces conférences.

Panel des conférenciers en fin de journée pour répondre aux questions des participants. De gauche à droite, François Lajoie, directeur général de l’Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud; Tamari Langlais, coordonnatrice de recherche, Lily Lessard, professeure titulaire à l’Université du Québec à Rimouski et chercheure au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches; Éric B. Pelletier, technologue en environnement chez EBP Écosol; Jean-Guy Breton, citoyen et ancien maire de Lac-Etchemin; et Me Laurence Gaudreault, avocate chez Cain Lamarre.

Installations septiques

Les installations septiques ont été un sujet central, abordé sous plusieurs angles grâce à l’expertise des différents conférenciers. M. Éric B. Pelletier, technologue en environnement chez EBP Écosol, a présenté les éléments plus techniques des installations septiques et des facteurs à prendre en compte lors de leur installation ou de leur mise aux normes. Me Laurence Gaudreault, avocate chez Cain Lamarre, a rappelé les pouvoirs des municipalités quant à leur conformité et leur mise aux normes. Elle a entre autres abordé le Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r. 22). M. Jean-Guy Breton, ancien maire de Lac-Etchemin, est quant à lui revenu sur l’expérience de la municipalité quand elle a fait campagne pour la mise aux normes des installations septiques autour du lac. Il a soulevé l’importance de rencontrer les gens pour bien comprendre les enjeux.

Approvisionnement en eau potable par puits privés

En parallèle, Mme Lily Lessard, professeure titulaire à l’Université du Québec à Rimouski et chercheure au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches, a présenté les résultats préliminaires d’un projet pilote tenu dans la région. Le projet en question, intitulé Mon eau, mon puits, ma santé, vise à comprendre et à atténuer les irritants pour inciter les propriétaires de puits privés à faire analyser leur eau potable. En ce sens, des outils ont été élaborés et distribués dans le cadre du projet pour informer, sensibiliser et accompagner les propriétaires dans un tel processus. Parmi ces outils, le site web  www.moneaumonpuits.ca contient un outil qui permet de vulgariser les résultats des analyses afin de les rendre plus compréhensibles. Certains participants ont salué l’initiative et manifesté leur intérêt à l’implantation d’un tel projet dans leur milieu.

Chaque conférence a permis aux participants de poser leurs questions et de faire valoir leurs propres expériences pour alimenter les réflexions des autres personnes présentes.

L’importance du contact humain à l’ère du numérique

À une ère où le numérique est de plus en plus utilisé, les interventions lors de la journée ont rappelé qu’il n’est pas accessible à tous. Par ailleurs, le papier reste également un outil prisé et accessible pour informer, sensibiliser et outiller les citoyens. En bref, le numérique ne peut pas être le seul accès à l’information. Plusieurs participants ont confirmé l’importance d’une telle stratégie, et les intervenants concernés ont entendu le message.

« Le mieux, c’est encore de rencontrer les gens en personne, de leur parler pour les comprendre, les soutenir, les aider, » confirme Véronique Brochu, directrice générale du Comité de bassin de la rivière Chaudière.

Merci à nos partenaires!

Le succès d’un tel événement a été possible grâce à l’appui de nombreux partenaires, dont Desjardins, Purital, Luc Provencal, député de Beauce-Nord, Dominique Vien, députée de Bellechasse–Les Etchemins–Lévis, Samuel Poulin, député de Beauce-Sud, Richard Lehoux, député de Beauce, et plusieurs autres. Le comité organisateur tient également à remercier Mme Lily Lessard, Me Laurence Gaudreault et MM. Jean-Guy Breton et Éric B. Pelletier pour leur présence à un tel événement, ainsi que Les Pères Nature pour les paniers-cadeaux offerts en remerciement à chacun des conférenciers.

Pour les remercier de leur participant au Forum, chaque conférencier a reçu un panier-cadeau gracieusement offert par Les Pères Nature. De gauche à droite, François Lajoie, directeur général de l’Organisme des bassins versants de la Côte-du-Sud; Tamari Langlais, coordonnatrice de recherche, Lily Lessard, professeure titulaire à l’Université du Québec à Rimouski et chercheure au Centre de recherche du CISSS de Chaudière-Appalaches; Éric B. Pelletier, technologue en environnement chez EBP Écosol; Jean-Guy Breton, citoyen et ancien maire de Lac-Etchemin; Me Laurence Gaudreault, avocate chez Cain Lamarre; et Josée Breton, directrice générale du Conseil régional de l’environnement Chaudière-Appalaches.